Colonne d'acanthe (SD 509)
Cette colonne, située au dessus de l'esplanade du temple, dans l'axe du dernier tronçon de la voie montant à l'autel, dominait, du fait de sa hauteur, l'ensemble de la zone.
Pourtant, on ne connaît ni l'occasion de l'édification de cette offrande, ni même l'identité de ses donateurs, même si la mention des Athéniens sur une inscription gravée sur sa base oriente vers cette ville.
Sa date doit être contemporaine de la reconstruction du temple au courant du IVe siècle.
Après avoir pensé que la colonne pouvait représenter une tige de silphium, plante qui avait fait la renommée de Cyrène, on l'interprète aujourdhui plutôt comme une colonne pourvue d'un décor d'acanthe.
Au sommet, trois personnages féminins sont disposés entre les pieds du trépied, manquant. L'allure de ces jeunes filles avait fait penser qu'il s'agissait de danseuses, mais leur attitude, mieux connue grâce à des recollages récents, ne s'accorde pas avec cette interprétation.
P. Amandry a compris que l'omphalos en marbre, que l'on croyait romain, venait en réalité se placer au-dessus du trépied, comme sur des représentations connues par ailleurs...
Il reste donc beaucoup de mystère autour de la signification de ce monument dont plusieurs interprétations ont été proposées, sans preuve décisive.
Le monument fait l'objet d'une nouvelle étude, dirigée par J.-L. Martinez, Président-directeur général du Louvre, avec l'aide de EDF.
Découverte des fragments durant la fouille
Présentation dans l'ancien musée
Photos des "danseuses" par Georges de Miré (1937 ca )
Monuments inspirés par la colonne d'acanthe
Prospect Park, Brooklyn, New-York.
Pair of columns inspired by restitution drawing (right) of the Acanthus column in Delphi, Albert Tournaire, 1900.
Architect Stanford White, 1906.