Apollon, à peine né sur l'îlot de Délos, part sur les routes pour trouver un lieu ou fonder son culte.
Après avoir été berné par la muse Telphousa qui cherche à l'écarter de son sanctuaire en Béotie, il prend le chemin du Parnasse pour y batir un temple. Il commence par tuer le monstre femelle qui gardait l'endroit. Le monstre pourrit, donnant son nom au lieu : Pythô.
Il détourne un groupe de navigateurs crétois pour qu'ils instaurent son culte en cet endroit.
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L'Hymne homérique à Apollon : récit détaillé du voyage du dieu de Délos, son lieu de naissance, jusqu’à Delphes ...
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Plusieurs variantes, contradictoires, coexistent sur la façon dont Apollon s'empara de l'oracle.
Certaines en donnent une version violente, d'autres laissent entendre que Thémis, à qui Gâ avait confié l'oracle, transmit paisiblement la propriété à Apollon.
Ces mythes sont à l'image du dieu, qui a une réputation a priori pacifique (civilisateur, constructeur, protecteur des troupeaux, musicien, etc.), mais dont une face mois connue est violente, sanguinaire ("l'Apollon au couteau"), et fut pour cette raison le dieu consulté par les meurtriers.
(écouter Marcel Détienne : Apollon, le bel assassin de Delphes)
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En tout état de cause, Apollon a délogé une déesse qui régnait auparavant sur l'oracle. Gâ, Athéna, Déméter, Artémis étaient toujours vénérées à Delphes, mais, à part Gâ, ces déesses furent mises à distance de l'Apollonion, autour du temple, réservé au dieu principal.
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DELPHES
nombril du monde grec
DELPHI
navel of the Greek World
Trésor des Athéniens / Athenian Treasury
SD 223
From East
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Vues générales
Vu du sud
vu du Nord et de l'Est
Chantier de reconstruction du trésor des Athéniens, 1903-06
Le trésor des Athéniens, un des premiers édifices mis au jour lors de la Grande fouille, attira tout de suite l'attention des archéologues, d'une part en raison de son architecture en marbre soignée, d'autre part en raison de l'éclat d'Athènes, devenue quelques décennies plus tôt capitale de la Grèce.
La Ville d'Athènes souhaita reconstruire cet édifice et l'on chargea Joseph Replat de procéder à cette 'anastylose'. Il ne disposait alors que des dessins établis lors de la fouille par Albert Tournaire. L'absence de publication (elle ne se fera qu'en 1933) et les délais serrés conduisirent à quelques erreurs qui n'empêchèrent pas cette reconstruction de devenir, dans un site réduit aux fondations, l'icône du sanctuaire d'Apollon.
Le bâtiment se présente comme un petit temple, d'ordre dorique, avec un vestibule orné de colonnes et un entablement se distinguant par la qualité des sculptures des métopes. Ces sculptures illustrent notamment les exploits de Thésée, héros athénien par excellence, et d'Héraclès.
Bien que Pausanias nous apprenne que le trésor a été édifié après la bataille de Marathon (-490), la date de construction de l'édifice a été longuement discutée, en raison de détails inattendus dans l'ordre dorique.
Le bâtiment est recouvert d'inscriptions, dont un hymne dont la partition musicale est reportée au-dessus des vers chantés.
Restitutions du trésor des Athéniens (A. Tournaire, 1900)
Vues anciennes diverses
drawing D. Laroche