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Activités durant le XXe siècle

 

Après la "Grande fouille", le site fut remis aux autorités grecques (1902), mais l’École française d’Athènes continua à assurer une activité ayant pour but la publication des résultats, l'aménagement du site, et des sondages complémentaires la où ils semblaient nécessaires pour mieux comprendre les monuments.

Le ravin de Castalie

En 1913, la mission photographique Albert Kahn réalisa les premières photos couleurs (procédé autochrome) du site, qui montrent le travail important qu'il restait à faire pour ranger les pierres et présenter le site pour les premiers touristes qui venaient admirer les vestiges exhumés.

Jeune moine

Le nouveau village de Delphes ayant remplacé l'ancien Kastri

Vue du site depuis le sommet du portique Ouest

Les édifices ionique et dorique de Marmaria et les rochers effondrés sur le temple d'Athéna

Colonnes effondrées le long du temple

Constructions en brique à l'entrée du sanctuaire ("agora" dite romaine)

Après la fouille : 1902-1941

Le site de Delphes ne fut pas menacé durant le premier conflit mondial, dont les combats sur le sol grec eurent lieu bien plus au Nord. A la fin de la guerre, le port voisin d'Itéa était un relais stratégique pour les forces alliées qui envoyaient des renforts aux forces contre-révolutionnaires dans les Balkans et en Ukraine. Ici, une visite à Delphes du général Michaud, chef du corps expéditionnaire français en Grèce, et de ses officiers.

Fêtes delphiques (1927 et 1930)

Le grand poète Angelos Sikelianos, avec l'aide de son épouse Eva Palmer, eut l'idée de réactiver les jeux pythiques qui, tous les quatre ans, rivalisaient avec les jeux olympiques, à la différence que les Pythia comportaient, outre des épreuves sportives, des compétitions musicales et théâtrales.

Ces nouveaux Jeux eurent lieu une première fois en 1927, puis en 1930.

Des problèmes de diverses natures ne permirent pas a cette expérience de se poursuivre.

Néanmoins de nombreux festivals se déroulèrent par la suite dans le théâtre ou le stade antiques.

Au théâtre ...

Au stade ...

Catastrophe de 1935

En décembre 1935, un torrent de boue descendu des Phédriades - phénomène récurrent à Delphes - provoqua de gros dégâts et recouvrit de terres une partie du sanctuaire. Le nettoyage et les opérations qui s'ensuivirent, malheureusement peu documentées, mobilisèrent des moyens importants.

Ces trois vues montrent l'installation d'une glissière sur le dernier tronçon de la "voie sacrée", afin d'évacuer les monceaux de terre accumulés sur la place devant le temple et les monuments situés au nord de cette esplanade. Ce type de catastrophe a dû survenir souvent durant l'histoire du sanctuaire.

Jeux olympiques de 1936

L'organisation des Jeux olympiques de Berlin fut une occasion, pour le régime nazi, de montrer une image souriante de l'Allemagne pour contrecarrer son coté obscur. Joseph Goebbels avait compris que l'archéologie pouvait contribuer à cette propagande, d'autant que l'Institut archéologique allemand fouillait à Olympie depuis 1875.

Les Allemands inaugurèrent à cette occasion la tradition du relais de la flamme olympique depuis Olympie jusqu'au lieu où se déroulent les jeux. Delphes fut une des étapes de cette exaltation des valeurs aryennes au travers du culte des sports.

La cinéaste Leni Riefenstahl (à droite) immortalisa cet épisode dans son film "Les dieux du stade" : bel éphèbe au stade de Delphes.

Ce bloc taillé pour recevoir la flamme olympique durant son étape delphique existe toujours, à l'entrée du site (mais bien abimé !)

Transport de la flamme dans le village et sur le site

Quelques mois plus tard (août 1936), le coup d'état du général Métaxas instaurait en Grèce un régime militaire dictatorial

Découverte des ors et des ivoires (1939)

En 1938 et 1939, l’École française procéda, sous la direction de son futur directeur Pierre Amandry, à l'examen de tous les blocs de pavement de la soi-disant "voie sacrée", en réalité la rue de la ville byzantine qui avait succédé au sanctuaire après l'interdiction du paganisme.

En mai 1939, surgirent, sous ces dalles qui étaient des blocs anciens remployés, une série de fosses (favissae) remplies d'offrandes détériorées qui avaient été enfouies la en raison de leur consécration au dieu.

Cette découverte inattendue enrichit la documentation de pièces originales, archaïques et orientales pour certaines (statues chryséléphantines), exceptionnelles (taureau en argent) ou de haute qualité (brule-parfum en bronze).

Mais il fallut attendre longtemps - la fin de la guerre et plus encore la restauration patiente de ces objets - pour pouvoir les admirer au musée de Delphes.

Delphes durant la seconde guerre mondiale

Au déclenchement de la seconde guerre mondiale (qui commença pour les Grecs le 28 octobre 1940 par l'attaque italienne en Épire), les objets les plus précieux furent mis à l'abri, soit à Athènes, soit dans des caches souterraines qui ne furent rouvertes que beaucoup plus tard, à la fin de la guerre civile qui suivit la libération du pays.

Soldats allemands à Delphes

Travaux pour les fêtes du centenaire de l’École française d'Athenes

En 1946, l’École d’Athènes fêtait les cent ans de sa fondation. Pour cela elle engagea plusieurs projets de mises en valeur des sites qui avaient été négligés pendant la guerre. A Delphes, le pilier de Prusias fut démonté et remonté, avec des corrections, sur sa vraie fondation (photos ci-dessous). D'autres travaux plus mineurs (taille des cannelures du trésor des Athéniens) furent également exécutés.

Malheureusement, la région de Delphes, et en particulier le Parnasse, étant encore le lieu de combats entre royalistes et maquisards communistes, les participants des fêtes du centenaire se "contentèrent" d'une visite de Délos.

Mais le tourisme reprit très vite au début des années 50.

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