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Apollon, à peine né sur l'îlot de Délos, part sur les routes pour trouver un lieu ou fonder son culte.
Après avoir été berné par la muse Telphousa qui cherche à l'écarter de son sanctuaire en Béotie, il prend le chemin du Parnasse pour y batir un temple. Il commence par tuer le monstre femelle qui gardait l'endroit. Le monstre pourrit, donnant son nom au lieu : Pythô.
Il détourne un groupe de navigateurs crétois pour qu'ils instaurent son culte en cet endroit.
L'Hymne homérique à Apollon : récit détaillé du voyage du dieu de Délos, son lieu de naissance, jusqu’à Delphes ...
Plusieurs variantes, contradictoires, coexistent sur la façon dont Apollon s'empara de l'oracle.
Certaines en donnent une version violente, d'autres laissent entendre que Thémis, à qui Gâ avait confié l'oracle, transmit paisiblement la propriété à Apollon.
Ces mythes sont à l'image du dieu, qui a une réputation a priori pacifique (civilisateur, constructeur, protecteur des troupeaux, musicien, etc.), mais dont une face mois connue est violente, sanguinaire ("l'Apollon au couteau"), et fut pour cette raison le dieu consulté par les meurtriers.
(écouter Marcel Détienne : Apollon, le bel assassin de Delphes)
En tout état de cause, Apollon a délogé une déesse qui régnait auparavant sur l'oracle. Gâ, Athéna, Déméter, Artémis étaient toujours vénérées à Delphes, mais, à part Gâ, ces déesses furent mises à distance de l'Apollonion, autour du temple, réservé au dieu principal.
DELPHES
nombril du monde grec
DELPHI
navel of the Greek World
Trépied de Platées / Tripod of Plataia
SD 440
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Offrande des Grecs coalisés à la suite de la victoire sur les Perses à Platées, le monument se composait d'une colonne en bronze représentant trois serpents entrelacés, dont les têtes portaient les pieds d'un trépied en or qui constituait la dîme du butin pris à l'ennemi.
Le monument fut dépouillé de son trépied durant la 3e guerre sacrée (milieu du IVe siècle av. J.-C.) par les Phocidiens. Ne restaient plus que les serpents qui furent déménagés par Constantin lorsqu'il fonda sa nouvelle capitale sur le site de la colonie grecque de Byzance (aujourd'hui Istanbul).
Réputée protéger la ville, elle resta ainsi visible sur le site de l'ancien Hippodrome, où elle servit de cible pour des jeux de tirs jusqu’à ce que des Polonais, parait-il, brisent les têtes en 1700.
La colonne de bronze, encore intacte, est représentée sur de nombreuses miniatures turques montrant des activités se déroulant sur l'Atmeydan.
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C'est sous cette forme mutilée qu'elle nous est parvenue et qu'on peut la voir encore de nos jours sur cette place d'Istanbul.
Les représentations anciennes, ottomanes ou occidentales, du monument varient du point de vue de l'aspect des serpents. Celles-ci, ci-dessous, (Freshfied Coll.) semblent parmi les plus réalistes et donnent par conséquent une indication de la taille du trépied posé sur les têtes.
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La partie supérieure d'une des trois têtes de serpents fut retrouvée lors de travaux effectués vers 1820 près de Sainte-Sophie. Ce fragment est aujourd'hui exposé au musée archéologique de la ville.
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La base delphique, sur laquelle Constantin avait placé sa propre statue, n'a été identifiée qu'assez récemment. Elle avait une forme de cloche qui est propre a plusieurs monuments delphiques commémorant des victoires sur les Perses ou les Carthaginois.
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Un fac-similé partiel du monument a été replacé près de son emplacement d'origine, avec une copie en bronze de la colonne serpentine qui se trouve toujours sur la place de l'hippodrome byzantin à Istanbul (Constantinople)
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