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Rues couvertes

Monde arabe : souks et rues couvertes, Marrakech, Maroc

Le Grand Bazar, Istanbul. XVIe siècle

La "rue couverte", Vigevano, 16e s.

Kappellbrücke, Lucerne, XVe s. (reconstruit en 1993)

Il Portico di San Luca, Bologne

Les passages parisiens

"La majorité des passages sont construits à Paris dans les quinze années qui suivent 1822. La première condition pour leur développement est l’apogée du commerce des tissus. Les magasins de nouveautés, premiers établissements qui ont constamment dans la maison des dépôts de marchandises considérables, font leur apparition. Ce sont les précurseurs des grands magasins. C’est à cette époque que Balzac fait allusion lorsqu’il écrit: «Le grand poème de l’étalage chante ses strophes de couleurs depuis la Madeleine jusqu’à la porte Saint-Denis.» Les passages sontdes noyaux pour le commerce des marchandises de luxe. En vue de leur aménagement l’art entre au service du commerçant. Les contemporains ne se lassent pas de les admirer. Longtemps ils resteront une attraction pour les touristes. Un Guide illustré de Paris dit: «Ces passages, récente invention du luxe industriel, sont des couloirs au plafond vitré, aux entablements de marbre, qui courent à travers des blocs entiers d’immeubles dont les propriétaires se sont solidarisés pour ce genre de spéculation. Des deux côtés du passage, qui reçoit sa lumière d’en haut, s’alignent les magasins les plus élégants, de sorte qu’un tel passage est une ville, un monde en miniature.» C’est dans les passages qu’ont lieu les premiers essais d’éclairage au gaz."

Walter Benjamin, Paris, capitale du XIXe siècle (1939)

Passage du Caire 1798

Passage des panoramas 1799

Passage du Grand Cerf 1825

Galerie Véro-Dodat 1826

Galerie Vivienne 1826

Passage Choiseul 1827

Galerie Colbert 1828

Passage Jouffroy 1836

Passage Verdeau 1846

Passage des Princes 1860

Une interprétation sociale des passages : le Familistère de Guise, Victor Calland arch. (1858-1880)

Dans les passages Fourier a reconnu le canon architectonique du phalanstère. C’est ce qui accentue le caractère «empire» de son utopie, que Fourier reconnaît lui-même naïvement: «L’état sociétaire sera dès son début d’autant plus brillant qu’il a été plus longtemps différé. La Grèce à l’époque des Solon et des Périclès pouvait déjà l’entreprendre.» Les passages qui se sont trouvés primitivement servir à des fins commerciales, deviennent chez Fourier des maisonsd’habitation. Le phalanstère est une ville faite de passages. Dans cette «ville en passages» la construction de l’ingénieur affecte un caractère de fantasmagorie. La «ville en passages» est un songe qui flattera le regard des parisiens jusquebien avant dans la seconde moitié du siècle. En 1869 encore, les «rues galeries» de Fourier fournissent le tracé de l’utopie de Moilin Paris en l’an 2000. La ville y adopte une structure qui fait d’elle avec ses magasins et ses appartements le décor idéal pour le flâneur.

Walter Benjamin, Paris, capitale du XIXe siècle (1939)

Le modèle parisien imité dans toute l'Europe :

Galerie Victor Emmanuel, Milan (Italie)

Giuseppe Mengoni (1829-1877)

Autres passages couverts ...

Passage des Fleurs, Istanbul

GOUM, Moscou, 1890-1893

Leadenhall, Londres. Horace Jones arch. 1881

Turin

Passages couverts modernes

Stoa Megaron, Athènes, 1929

Stoa Arsakiou, Athènes, 1910

La rue intérieure, unité d'habitation de Marseille

Le Corbusier, 1950

Unité d'habitation de Nantes-Rézé

Le Corbusier, 1951

La rue intérieure, logements HLM, Saulx-les-Chartreux

Paul Chemetov, 1976

Galerie commerciale de l'Aubette, Strasbourg

Reichen & Robert, 2008

Rues intérieures à Lyon

Brookefield (aka BCE) Place Atrium Toronto at Bay and Front Street, Calatrava arch.

La Fonderie, Université, bâtiment universitaire, Mulhouse

Plisson & Mongiello, 2007

Les Machines de l'île, Nantes

Université catholique de Lyon (2015) : transformation de l'ancienne prison Saint-Paul (1860)

High-Five, Soho-Atlas, LYON

Today, the Theater Square in Antwerp is a boundless space, where it is difficult to calculate the distances and to find one's bearings: a space without limits. A huge space, even if disproportional, should not be necessarily filled up and built; it should be correctly interpreted in the visible and invisible measurements which are usually the product of the site's history and of the different choices taken on it.
The project articulates the square in 4 major spaces: the garden in the south part, a covered square in the north part, the mall at the west side all along the Oudewaart square and an equipped space at the east along the Meis street.
The gardens become an area for infiltration of rain water. Between the garden, conceived as a playground, and the façade of the cafés and bars a platform in wood becomes a multifunctional space.
The design of the square, in colored concrete, eliminates all the existing barriers: accessible to everybody, the square becomes a whole surface, 2% of ramp, which links the entry of the theater to the very nearby boulevards. The margins of the square have a different design according to their character: along the Maria Pijpelincx street, Graanmarkt and Oud Waart square the existing pavement and trees were maintained; along the Meis street the entry at the underground parking was reorganized, along with the bicycle parking and the bus stop.
A part of the square is covered: the cover, supported by a very slim steel colonnade, makes the space comfortable for the weekly market. The existing security stairs are demolished and substituted  by new ones which creates a virtual façade of the covered space towards the Meis street.

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