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La première photo de l'histoire représente une artère de Paris (le Boulevard du Temple, en 1838), apparemment vide, quoiqu'il fut en réalité très animé. La raison en est le temps de pose très long, qui ne conserve que les objets immobiles. On ne voit donc que deux personnages, qui ont peu bougé : un cireur de chaussure et son client !
Ce paradoxe, à savoir que la première image "moderne" montre un espace urbain sans ses usagers, révèle le fait que la photographie, réputée plus objective que le dessin ou la peinture, n'est qu'un reflet de la réalité.
Ainsi, les images, fixes ou animées, ne sont qu'une re-présentation du réel, qui ne traduit qu'en partie et d'une certaine façon, l'espace urbain et ses activités.
Les progrès techniques de la photographie ou du cinéma vont permettre a la fois de rendre plus précis les détails de la ville, mais aussi d'en manipuler son image et sa transcription.
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Le même lieu, reconstitué par A. Trauner pour le film de Marcel Carné "Les enfants du Paradis" (1945), sous le nom de "Boulevard du Crime", célèbre artère où se pressaient théâtres et cafés populaires fréquenté par les marginaux.
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Henri Lartigue, Bibi à Londres, octobre 1926.
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Rue de Abbesses, París, 1951 Benjamin Chinn
La rue dans la peinture occidentale
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Au cours des années 1920, le développement urbain, notamment les banlieues et les zones industrielles, provoque une angoisse dans la société, que reflètent de nombreuses œuvres artistiques.
Les peintres expriment la solitude du citadin dans ces espaces fonctionnels dévoués au travail et au machinisme.
Cette inquiétude relative à la ville moderne est particulièrement vive en Allemagne.
L'idéologie nazie en tirera parti en prônant une image champêtre et idyllique de l'architecture à l'opposé du modernisme affiché du Bauhaus et des tenants de l'architecture moderne.
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On retrouve cette crise de l'individu perdu dans la ville immense dans des romans (Berlin Alexanderplatz) et bien sûr au cinéma avec "Métropolis" de Fritz Lang, lui-même architecte.
En France, le phénomène est moins accentué, du fait de la persistance d'une société encore très agricole.
Paris reste longtemps à l'écart des bouleversements du monde moderne. Les tableaux urbains de Balthus (ci-dessous) montrent encore une ville vieillotte, ou persiste dans certains quartiers une ambiance villageoise.
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Balthus, La rue (1933)
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Balthus, Passage du Commerce-Saint-André (1952-54)
La rue des photographes
Avec l'apparition de l'éclairage urbain, la rue a étendu son activité aux horaires nocturnes, ce qui change fortement sa fréquentation, son fonctionnement (moins de trafic) et sa perception.
Au lieu d'une perception globale et continue, la rue devient la nuit ponctuée de repères successifs dus à l'éclairage, public ou privé.
Cette discontinuité met en exergue des activités particulières et non le continuum du développement des façades, qui s'impose dans la journée.
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Brassaï, années 30
Bistros et terrasses
Parmi les activités majeures liées a la rue figurent les restaurants, cafés et bistros en tout genre, qui ont tendance a empiéter sur l'espace public, d'un façon légale ou spontanée.
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La prolifération de ces terrasses, où les consommateurs deviennent un élément du spectacle de la rue, provoque parfois, comme à Paris, une gêne des riverains qui demandent aux autorités de limiter ces empiètements.
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La rue au cinéma
Des que le cinéma a pu quitter les studios grâce à l’allègement des contraintes techniques, il s'est emparé de la rue comme un espace scénique permettant de montrer la vie sociale.
La rue devient ainsi le lieu privilégié où se déroulent les événements, heureux ou dramatiques, décrits dans ces films.
Le caractère varié et contrasté de la rue permet de nombreux points de vue différenciés qui restent dans un même espace mais accompagnent les séquences qui scandent le scénario du film.
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La rue dans tous ses états ...
La rue (2)
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Axes et avenues
La rue courbe, influence de Camillo Sitte
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La Grande Percée, 1902-1945
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Urbanisme allemand : Camillo Sitte
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Strasbourg : raccord du tissu ancien médiéval et de la Grande Percée
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Urbanisme allemand (Heinrich Tessenow) : espaces intermédiaires
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La cité du Stockfeld, modèle d'un nouvel urbanisme "vert"
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Le Corbusier : la rue droite contre la rue courbe (extraits de "Urbanisme" 1925).
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Strasbourg : rue de Lens, reconstruction et remembrement
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Reconstruction, rue de Lens (1953)
Architectes : Herrenschmidt, Kah, Pfirsch
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Inauguration en présence de Claudius-Petit,
ministre de la Reconstruction
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Strasbourg : l'expérience de la Rue du Jeu-des-Enfants
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