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Gymnase / Gymnasium SD 52

Construit dans les années 340-330 av. J.C. (la date est bien connue par les comptes de construction), le gymnase de Delphes est un des plus anciens conservés de la Grèce antique.
Établi à proximité immédiate de la source Castalie, en raison de l'usage intensif de l'eau par les sportifs, il se développe sur deux terrasses superposées.
La terrasse supérieure accueille les pistes couvertes par un portique (xyste) et les pistes non couvertes, toutes longues d'un stade (600 pieds).
La terrasse inférieure comprend un bâtiment se développant autour d'une cour carrée (palestre) et une cour pourvue d'un bassin circulaire (Loutron) et de vasques servant aux athlètes pour se laver.
On sait par des inscriptions honorifiques que le gymnase, en dehors de son rôle premier d'établissement sportif, accueillait des activités culturelles, notamment des conférences prononcées par des personnalités venant parfois de loin.

Vues générales actuelles

Terrasse supérieure (xyste)

Terrasse inférieure (palestre et loutron)

Plan restitué

(Ducoux 1938, révisé Laroche 2002)

xyste

paradromis

thermes romains

loutron

palestre

Maquette restituée (exposition "Aux Sources d’Apollon", 1996)

Tony Kozelj/Manuela Wurch-Kozelj

Bien qu'une partie des vestiges se soient effondrés en glissant le long de la pente (accident fréquent à Delphes), la restitution de l'ensemble est assez assurée. On ne sait pas si le bâtiment de la palestre était à un ou deux niveaux. L'étage serait assuré si le couloir coudé au sud-est était une rampe.

Le portique supérieur dorique, victime des poussées des terres, dut être reconstruit à l'époque impériale. Les piédestaux et les colonnes ioniques que l'on voit actuellement datent de ce remaniement.

Le mur du fond, stuqué, était couvert d'inscriptions marquant des lieux ("topos") attribués aux athlètes, selon une habitude courante dans les gymnases antiques, hauts-lieux de l'éducation des jeunes garçons.

vues anciennes

vues anciennes : le monastère

Le site du gymnase fut transformé en monastère, et c'est la que les premiers voyageurs, en quête du sanctuaire, trouvèrent des inscriptions leur assurant qu'ils étaient bien sur le site de l'oracle d'Apollon.

Le monastère, qui contenait de nombreux remplois de marbres antiques, fut malheureusement détruit pour réaliser les fouilles en 1900. Les fresques furent néanmoins déposées et transportées au musée byzantin.

Une colonne porte, par exemple, la signature de Lord Byron, le poète philhellène qui mourut (1824) durant la guerre d'indépendance grecque.

Une première étude, alors que l'ensemble n'était pas encore complétement dégagé, fut publiée par J. Jannoray en 1952 (relevés et restaurations de H. Ducoux). Des fouilles franco-grecques furent reprises dans les années 80 sous la direction de l'éphore E. Pentazos et les résultats de ces recherches devraient être publiés prochainement.

Documentation graphique

FD II, Le gymnase, Jannoray & Ducoux, 1952

La terrasse supérieure

La terrasse inférieure

L'architecture de cet ensemble - on s'en rend difficilement compte aujourd'hui à cause de son état de destruction - était très soignée, notamment la belle colonnade ionique entourant la cour de la palestre, bordée par un caniveau pourvu de pédiluves permettant aux athlètes de se laver les pieds au cours de leur entrainement.

Palestre : vues rapprochées

terrasse du loutron

Restitutions 3D       (D. Laroche 2000)

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